La couleur

 

Bon mettons les pieds dans le plat tout de suite, et finissons-en avec cette légende tenace, oui les rosés sont issus de mélanges de vins rouge et de vins blanc ! (…)
Trêve de plaisanteries, et commençons donc par l’explication des différentes méthodes d’obtention d’un vin rosé :

  • Le rosé de pressurage : Il s’agit de presser les grappes justes après la vendange, puis de mettre le jus ainsi obtenu directement en cuve pour que la fermentation commence. La robe du vin issu de cette technique est généralement très claire, voir rose pâle.
  • Le rosé de macération : Ici, on vendange des raisins issus de cépage noirs uniquement. Laissé en cuve avant le début de la fermentation, ceci permettant au jus des baies de se pigmenter plus nettement. On presse ensuite le moût pour ne garder que le jus, puis on le met à fermenter. La robe est ici bien plus franche, et l’on obtient un vin rosé saumoné voir orangé.
  • Le rosé de saignée : Plus rare puisque occasionnant plusieurs inconvénients, cette technique consiste à, comme pour la macération, mettre en cuve des raisins justes vendangés. Cependant cette vendange est initialement destinée à produire du vin rouge. Les premières heures de macération passées, on extrait une partie du jus pour le vinifier à part, notre vin rosé. Le reste est laissé dans la cuve initiale pour confectionner du vin rouge. La robe du vin rosé ici obtenu est saumoné/orangé, et le vin est bien souvent riche en sucre.

Maintenant que les choses sont claires, qu’en est-il du vin blanc ? Ici c’est relativement simple, on ne prend que le jus des baies de raisin et certainement pas la peau. Puis commence la vinification.

    • – Comme pour le pressurage de tout à l’heure ?
    • – Eh bien oui, c’est exactement ça
    • – Oui mais du coup quelle est la différence, on obtenait du rosé tout à l’heure. Ne tenterais-tu pas de nous enfumer par hasard ?
    • – Non pas du tout, je… euh…

Non en fait la précision à faire se trouve dans le cépage choisi. En effet si le cépage est plutôt destiné à la confection d’un vin rouge, on obtiendra un vin rosé par technique de pressurage (parfois même sans couleur ou presque et l’on appelle alors « gris », les vins en résultant), si le cépage est plutôt destiné à la confection d’un vin blanc, et bien on obtient du vin blanc ! Simple non ?

Enfin, et si vous suivez, il nous reste les vins rouges. Que l’on obtient en ajoutant des colorants ou du jus de betterave, au vin blanc. Bon je crois que je vous ai définitivement gavé là.

La couleur rouge des vins du même nom est obtenue grâce à la fermentation, non pas du jus de raisin seul, mais du moût (jus + peau + pépin). Et c’est bien la peau du raisin qui va apporter cette magnifique robe rubis ou pourpre. On peut aussi ajouter ici que les vins rouges sont plus tanniques que leurs frères, également par l’action de la peau des raisins. Le tanin est cette fine poudre blanche que l’on distingue assez bien sur un raisin noir.

Conseil

La couleur a son importance surtout par rapport au moment de consommation. Si on veut se la jouer romantique, un blanc rendra la bougie plus étincelante. Egalement sa transparence apportera une petite touche de sincérité. Qu’on se le dise, ce n’est que du vin. Un rosé viendra donner de la couleur à vos apéritifs, là où un rouge saura vous colorer les dents (et les lèvres si vous n’ouvrez pas assez la bouche), entre deux bouchées d’une belle côte de bœuf (je n’ai pas dit que j’étais végétarien moi ?).

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